Nasailora la reine des prés

Porteur : Elodie et Matthieu Martin
Lieu : Saint Jean de Luz
Sens : En retrouvant l’usage des plantes médicinales et des produits de la ruche dans notre quotidien, l’objectif est de renouer avec nos connaissances ancestrales, et adopter une hygiène de vie préventive en toute simplicité. Nous cherchons à promouvoir une production raisonnée et respectueuse de la nature et des humains, et une consommation en circuit court.
Circularité : Nasailora présente une circularité au cœur de son ADN. L’abeille offre de nombreux éléments pour la confection de produits d’herboristerie. Les plantes médicinales sont aussi des plantes mellifères pour nourrir les abeilles. En butinant, l’abeille pollinise la végétation sauvage et cultivée. L’abeille vole de fleur en fleur pour récolter le nectar et le pollen. Plus elle butine de fleurs, plus les arbres et les plantes produiront des fruits de bonne qualité et en bonne quantité.
Au-delà de ses prairies, Nasailora contribuera à promouvoir les terres agricoles du Pays Basque, et partager les connaissances en prévention de la santé.
Description :

L’objectif du projet est la création d’une prairie médicinale et florale dans un cercle vertueux avec les abeilles noires du Pays Basque à Saint Jean de Luz.

La fleur et L’abeille
La fleur et l’abeille cheminent ensemble, c’est du bon compagnonnage ; l’abeille offre de nombreux éléments pour la confection de produits d’herboristerie. Les plantes médicinales sont aussi des plantes mellifères pour nourrir les abeilles.

En butinant, l’abeille pollinise la végétation sauvage et cultivée.
L’abeille vole de fleur en fleur pour récolter le nectar et le pollen. Plus elle butine de fleurs, plus les arbres et les plantes produiront des fruits de bonne qualité et en bonne quantité.

La Prairie
Débuter une exploitation agricole hors cadre familial est un long parcours. Pour créer notre ferme, il nous a fallu trouver l’endroit. Nous avons cherché un terrain situé dans un environnement propice aux butineuses, et sain pour l’épanouissement de plantes destinées à une consommation thérapeutique.

Le but est d’utiliser les ressources de la terre pour les bienfaits du projet. L’idée de respecter l’équilibre présent sur l’espace dédié à la réalisation de ce projet : respect de la biodiversité environnante. Ex : adaptation des espèces au type de terrain et au biotope (terre humide, terre calcaire, terre argileuse, exposition soleil/ombrage). Ex : création de haies naturelles.

Nous souhaitons préserver les espèces déjà présentes sur le terrain et nous envisageons de planter des arbres et herbacées en privilégiant les plantes qui cohabitent bien ensemble.
Le climat océanique laisse un large choix d’espèces médicinales et mellifères à produire.
Parfaitement conscient de l’évolution climatique, nous nous adapterons aux circonstances pour ne pas créer de culture énergivore (électricité / eau). De nombreuses espèces poussent naturellement dans nos contrées, il suffira alors de soutenir leur développement et reproduction. En complément un choix de semences d’espèces médicinales mellifères adaptées à la cohabitation des espèces déjà présentes sera cultivé.

L’herboriste et l’apiculteur
Originaires du Pays Basque, nous souhaitions faire germer un projet qui nous tient à cœur depuis des années.
Nous voulons créer une alliance entre les plantes médicinales et les abeilles : les unes butinées se développeront, les autres récoltant le pollen se nourriront. Grâce à leur entraide réciproque, elles se reproduiront. Nous croyons en l’équilibre fragile de la nature et de l’écosystème.
Matthieu est parti de Saint Jean de Luz il y a 20 ans pour ses études. Son travail l’a fait bourlinguer dans le monde. Actuellement cameraman, il a pris goût à la liberté, aux grands espaces et aux rencontres.
Elodie est une adoptée du Pays Basque, elle y exerce comme travailleur social. Elle pense aux autres, ou comment agir pour un meilleur vivre ensemble en travaillant avec ceux que la société choisit de mettre à l’écart.
Ensemble, nous croyons en la nature et la société. Une harmonie bien loin du quotidien du monde actuel.
Nous pensons que l’on ne peut pas avancer sans les autres. Il faut savoir se laisser porter, se faire confiance et s’entraider pour réussir. Nous croyons aussi que lorsqu’on aime quelque chose on a envie de le préserver, que lorsqu’on fabrique quelque chose on l’entretient, et lorsqu’on en comprend l’utilité on a tendance à vouloir le partager.

Ensemble, nous construisons peu à peu un monde à notre image.

Qualification et Formations
Pour arriver à notre but, Elodie s’est remise aux études et finit un cursus d’herboristerie à l’Ecole des Plantes de Paris. Matthieu a suivi une formation d’apiculteur.
L’Apiculture : formation d’une année auprès de l’association ERLE BELTZA située à ITXASSOU.
Cette association regroupe des éleveurs pour la préservation de l’abeille noire du Pays Basque. La formation consiste à l’apprentissage de production d’essaims afin de créer un rucher dans des conditions optimales pour la protection de l’abeille noire et la production de miel local.
L’Herboristerie et la production de plantes médicinales: la formation d’une durée de 3 ans auprès de l’École des Plantes de Paris permet de se qualifier tant du point de vue théorique que pratique en plantes médicinales, botanique et anatomie. L’herboriste peut être producteur, cueilleur, transformateur, vendeur et conseiller.

Type de production et Mode de culture
Le développement des espèces présentes sur le terrain se fera par recueil de graines et semis, par bouturage, selon l’espèce le mode de reproduction et s’il s’agit de vivace ou d’annuelle. L’utilisation d’une serre permettra de réaliser des semis et germination au plus tôt de la saison.
Un échelonnage calendaire de la floraison des espèces produites est à prévoir afin d’offrir un maximum de fleurs à butiner aux abeilles dès le début du mois de mars (les premières violettes), jusqu’à la fin de l’automne (le lierre par exemple).
La récolte des plantes entières, fleurs, feuilles, racine, aubier, fruits se fera à la main en respect des moments propices à la présence des principes actifs (par exemple la plupart des feuilles se récoltent avant la floraison, les racines se récoltent à l’automne).
Le principe est de pouvoir récolter avec soin les plantes médicinales en raison de leur fragilité. Très peu de mécanisation est envisagée, sauf pour le mode de séchage, qui reste très important pour la conservation des plantes. Toutes les autres étapes seront manuelles : le tri et la sélection, le découpage, le conditionnement.

Produits de la récolte:
Principalement destiné à l’alimentation. L’usage de plantes médicinales dans notre quotidien a largement été remplacé par les médicaments. Pour autant, il persiste dans notre culture plutôt dans une approche culinaire et gustative : l’utilisation de laurier, thym, romarin, menthe, ail, oignons etc… Cette utilisation correspondait à la base à un apport des principes actifs de ces plantes au sein de notre alimentation. Pour mémoire, le laurier dans un plat en sauce à base de viande facilite sa digestion. Le premier médicament est notre alimentation.

“Que ton alimentation soit ta première médecine” Hippocrate
En retrouvant l’usage des plantes médicinales et des produits de la ruche dans notre quotidien, l’objectif est de renouer avec nos connaissances ancestrales, et adopter une hygiène de vie préventive en toute simplicité. La réglementation actuelle permet aux herboristes de commercialiser une liste définie de 148 plantes associées en tisane et autres préparations en interdisant la dénomination et l’indication thérapeutique des produits (sauf herboristerie exerçant avec le diplôme de pharmacie). Souvent les étales présentent donc des tisanes au nom poétique, aussi des sirops, du caviar de plantes marinées, du thé… si bien que nous avons l’impression que ces produits à base de plantes ne sont pas reconnus à leur juste valeur, et que leur rôle thérapeutique demeure souvent méconnu.

Réintroduire dans notre alimentation et notre quotidien ces produits essentiels vise donc plusieurs objectifs :

  •   savoir se nourrir avec ce qui nous entoure, savoir ce qu’on mange, adopter une médecine préventive des maux. Nous savons que manger des épinards apporte du fer, savons nous que manger de l’ortie est reminéralisant ?
  • Des plantes fraîches et sèches intéressant chef cuisinier ou pâtissier, épicerie, pour une approche autour des saveurs et des apports nutritifs. Nous serons les premiers démarcheurs des chefs situés dans notre réseau et exerçant dans les institutions
    locales, mais aussi des épiceries et commerçants locaux.
  • Une gamme de produits médicinaux à base de plantes, de miel, et propolis qui seront accessibles en direct à notre clientèle accompagnés des conseils à leur bon usage et également proposés aux herboristeries locales.

Autour des parcelles destinées à la production pour l’herboristerie, l’espace se fera plus sauvage, avec des bordures plantées, des haies, des murets… permettant l’épanouissement de l’éco-système.

La vie du rucher
Les abeilles dépendant des ressources disponibles dans la nature, la colonie diffère selon les saisons. En hiver, sans fleur à butiner alors que le froid sévit, l’essaim vit regroupé au sein de la ruche. Au printemps, quand pollen et nectar abondent, la reine pond : la colonie prend de l’ampleur et élabore du miel en quantité. Pour intervenir au rucher et prendre soin de son cheptel, l’apiculteur doit connaître et respecter les cycles saisonniers des abeilles.

Les étapes du projet
Premier chapitre : naissance du projet

  • Phase 1 trouver un terrain en adéquation avec les valeurs et les conditions de réalisation du projet ; structure juridique et plan de financement du projet ; trouver des ressources (accompli)
  • Phase 2 le projet germe, préparation du terrain, mise en place des récupérateurs d’eau de pluie ; début de culture, transhumance de 4 ruches de notre domicile vers le terrain ; achat d’essaims.
  • Phase 3 production de plantes (récolte/cueillette/séchage) ; récolte de miel
  • Phase 4 vente

Deuxième chapitre : La croissance du projet

  • développement de l’axe galénique création de produits thérapeutiques ; pratique
    de l’herboristerie en local (itinérant ou in situ) et solidaire
  • demande de certification bio
  • création de nouveaux cheptels d’abeilles et élevage de reine sélectionnée.

Troisième chapitre : La maturité du projet

  • prémices d’une démarche sociétale, transmission des valeurs et des savoirs (insertion professionnelle ; pédagogie auprès des membres de la société) ; soutien aux personnes qui évoluent en marge de la société ; ateliers pédagogiques auprès des enfants des écoles et garderies de Saint Jean de Luz ;